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Cendres saturniennes
Le soleil est entré
et la ville est en transe.
Je vais pour me coucher
car je tombe de silence.
Le crépuscule forain
fait tourner les manèges
et creuse dans mes reins
pour qu’ils se désagrègent.
Le ciel est pacotille,
il se couvre de flammes.
De New York à Manille
on voit les oriflammes,
les étendards du Nord
font couler le magma,
j’ai revécu ma mort
au fond d’une Tequila.
Tous les Malcolm Lowry
viennent danser sur ma tombe
et pissent sur l’infini
des espoirs hécatombes.
Le chariot de Lankou
fait grincer mes ardoises
Dans le puits où se déjouent
Mes déviances grivoises.
Effexor, Lexomils,
Subbutex et Vodkas
pour voguer sur le Nil
en balalaïka
avec des hiéroglyphes
à la place des yeux
Et la gloire de Memphis
entre mes deux mains bleues ;
et que vienne la nuit
et que sonne le glas,
tournée d’alcool de riz,
delirium opéra.
Le ciel est capricorne,
il se couvre de cendres
et ma mémoire se borne
à me rappeler qu’en décembre,
Un chat aux ailes jaunes
s’est trop vite approché,
et me faisant l'aumône,
m'a déterrestrisé.
J’ai plongé ma cervelle
dans un vieil urinoir
Moloch et Jézabel
avaient quittés le bar.
Maintenant je vis loin
sur une comète déserte,
le silence est ce frein
qui me brûle la tête,
Mon ciel est étoilé,
la tristesse passagère
et je prends mes cachets
à des heures régulières.
vers 2004 (pendant Jésus-christ)
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